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Comment votre cerveau ajuste votre effort en présence de chaleur et d'humidité ?

Comment votre cerveau ajuste-t-il votre effort lorsque vous courez par temps chaud ? Comment affecte-t-il vos performances pour vous éviter de surchauffer ? Découvrez-le dans cet article.


Par une journée étouffante, vous êtes en train de vous échauffer avant d'enchaîner avec votre séance de 30-30 prévue.

Gros coureur, énergique, plein d'entrain, t-shirt blanc, short noir

Vous avez la forme. Vous la sentez bien cette séance !


Sur les trois premières répétitions, vous vous poussez au maximum. Ça passe crème !


Puis, sur les suivantes, ça coince. Vous n'arrivez plus à tenir l'allure. Il fait trop chaud.


Vous vous arrêtez. C'est trop pour aujourd'hui.


Et pourtant, vous ne comprenez pas. Vous n'avez pas l'impression d'avoir totalement épuisé votre corps.


Votre cerveau vient de vous mettre sur la touche.


Grosse coureuse épuisée sur un sentier dans un parc

Selon la théorie du gouverneur central, ce sentiment est une stratégie mise en place par votre cerveau.


Avancée par le physiologiste, Tim Noakes, à la fin des années 90, cette théorie a ouvert de nouvelles perspectives.


Selon Noakes, votre cerveau interfère dans vos performances. Notamment, dans votre gestion de la fatigue.


Gouverneur central

Trois personnes dans une tour de contrôle

Les théories conventionnelles attribuent la

fatigue à des causes physiques. Comme l'épuisement des muscles.


La théorie du gouverneur central accorde plus d'importance à l'aspect psychologique.


Elle met en lumière l'importance du cerveau dans la régulation de l'effort physique.


En agissant comme le gouverneur central, votre cerveau analyse en temps réel les signaux envoyés par vos capteurs.


Comment votre cerveau perçoit l'effort en présence de chaleur et d'humidité ?

Coureur épuisé, chaleur, humidité, niveau de difficulté de l'effort perçu

Dans un contexte chaud et humide, votre cerveau prend en compte plusieurs paramètres :


  • le niveau de difficulté perçu

Votre cerveau évalue constamment à quel point l'exercice est difficile. Il prend en compte la chaleur et l'humidité qui amplifient cette perception.


  • la fatigue

Il surveille votre niveau de fatigue pour éviter l'épuisement excessif.

Déclenche la somnolence pour vous forcer à dormir.


  • la température centrale

Il surveille votre équilibre thermique pour éviter l'hypothermie ou l'hyperthermie.

Déclenche des mécanismes de thermorégulation pour évacuer la chaleur.


  • la fréquence cardiaque

Il régule également votre rythme cardiaque pour optimiser l'apport en oxygène vers les zones clés.

Augmente votre fréquence cardiaque.


  • la durée de l’effort

Il anticipe combien de temps, vous pourrez soutenir l'effort actuel sans risque.

⮀ Réduit votre allure au besoin.


Ciel orange, soleil, thermomètre

L'approche du gouverneur central soutient que votre température ne vous limite pas. 


Vos performances sont limitées par votre cerveau.


Votre cerveau maintient et gère votre effort afin d’éviter une « catastrophe ». En anticipant, les potentiels dangers, il vous bride dans votre effort.


Comment votre gouverneur central impacte votre performance en course à pied ?

Représentation du cerveau, gouverneur central, prise de décision

En vous retrouvant dans un endroit chaud, votre peau capte la température extérieure.


Votre mental est déjà affecté. Puisqu'il utilise cette information pour anticiper l'effort à venir et réguler votre intensité.


Dans des conditions chaudes, l'humidité influence votre ressenti de la température.


Cette perception subjective de la difficulté peut donc amener une distorsion. Par conséquent, vous réaliserez votre séance à une intensité moindre.


Et si au lieu de vous lancer dans une séance de 30 - 30, vous aviez plutôt choisi de courir à une allure fixe ?


Votre perception de la difficulté de l'effort aurait tout de même augmenté. Pour une même séance en condition normale, celle-ci semble plus difficile par temps chaud.


Est-il possible de déjouer votre gouverneur central ?

Homme qui court en sentier sous le soleil et agent de sécurité avec son oreillette

Si votre cerveau peut influencer la fatigue,

cela signifie que vous pouvez tenter de le déjouer. Vous pouvez entraîner votre capacité à repousser vos propres limites perçues.


Pour augmenter votre performance par temps chaud, vous devez réduire le niveau de difficulté perçu de votre effort.


Cela passe par votre sensation de la chaleur. Mais aussi, par votre confort dans un environnement chaud et humide.


Ces facteurs déterminent votre degré d’engagement durant vos séances. Ils influencent votre capacité à tolérer des niveaux élevés de perception de l'effort.


Pour vous améliorer, vous pouvez travailler vos compétences physiques et votre mental.


L'approche de Tim Noakes vient compléter les méthodes d'entraînement traditionnelles.

Surtout, elle vous permet d'envisager de nouvelles techniques pour améliorer vos performances.


Scientifique âgé, mécontent, blouse blanche

Naturellement, la théorie du gouverneur central ne fait pas l'unanimité. Elle suscite des débats passionnés parmi les chercheurs.


Certains préfèrent soutenir les modèles classiques pour déterminer la performance. Des modèles basés sur des facteurs physiologiques :

  • l'accumulation d'acide lactique

  • la diminution des stocks de glycogène


Malgré cela, les idées de Noakes vous ouvrent de nouvelles perspectives sur la gestion de la fatigue.


Pour tenter de déjouer votre cerveau, découvrez 9 astuces pour courir par temps chaud et humide pour un plaisir maximum.


Votre prochaine séance dans la chaleur et l'humidité apportera un petit vent de fraîcheur à votre cerveau !


 

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